Les serpents

Les serpents

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Vous risquez de vous demander pourquoi un tel article a rejoint un blog sur l’alimentation des carnivores domestiques. Rassurez vous je ne suis pas experte en la matière et je laisse ce sujet aux herpétologistes.

Toutefois, les serpents ont un point commun avec nos chiens chats et furets : ce sont des carnivores et ils se nourrissent de proies. Cet article a donc pour but de donner des informations basiques sur l’alimentation et de vous proposer différentes sources scientifiques pour parfaire vos connaissances existantes.

 

Les besoins nutritionnels

A l’instar des chiens, les serpents doivent compter sur leur alimentation pour obtenir les dix acides aminés essentiels qu’ils ne peuvent pas synthétiser  : Arginine, Histidine, Isoleucine, Leucine, Lysine, Méthionine, Phénylalanine, Thréonine, Tryptophane, Valine. Il n’existe à l’heure actuelle aucune étude indiquant que, comme les chats et les furets, les serpents aient besoin d’un apport particulier en taurine.

 

Calcium et vitamine D
Dans la nature une proie sauvage a accès à une alimentation appropriée à son espèce et donc fournit au prédateur qui la mange tous les nutriments dont il a besoin. En donnant à vos reptiles les proies qui composent son régime naturel vous lui fournissez donc tous les nutriments essentiels à sa bonne santé dont le calcium. Toutefois, il est important de prendre en compte l’alimentation de ces proies d’élevage. Les rongeurs et lagomorphes élevés pour le nourrissage ne voient que rarement la couleur du soleil. Ils seront donc carencés en vitamine D à moins d’avoir été nourris avec une alimentation supplémentée.  La présence des ultra violet adaptés à l’espèce de votre serpent est alors d’autant plus cruciale.
Si vous faites de l’élevage de rongeurs, les pellets et autres mélanges trouvés en animaleries sont déséquilibrés.  Vous trouverez en bas de l’article des sites proposant des mélanges naturels pour différents rongeurs
Enfin, la variété est également importante surtout lorsque l’on donne des animaux d’élevage. Comme pour les furets, ne nourrir que de poussins ne répondra pas à tous les besoins nutritionnels de votre animal notamment ceux en calcium, car le squelette du poussin n’est pas complètement calcifié.

 

Vitamine B1
Si votre serpent mange des poissons vous vous attacherez à privilégier les poissons ayant une faible activité thiaminase pour ne pas créer de carence en vitamine B1. ( Simon R. Platt, in Mader’s Reptile and Amphibian Medicine and Surgery (Third Edition), 2019). Le maximum de thiaminase pour un reptile est de 20 à 35 mg / kg de nourriture proposée.

 

Vitamine C
Contrairement à l’homme,  le serpent synthétise la vitamine C.  Cette vitamine étant produite par la microflore intestinale, un animal stressé, sous alimenté ou ayant une flore intestinale dérangée, peut développer une carence en vitamine C

 

Nourrir au vivant ou au congelé
C’est un sujet qui soulève les passions. La plupart des vétérinaires sont contre, car ils reçoivent en consultation de nombreux serpents ayant été victime de violentes morsures.  Je n’ai ici aucun avis tranché sur la question. La sécurité de votre serpent doit être la priorité.

 

Les différentes proies

En fonction de l’âge et de la taille de votre serpent vous trouverez facilement dans les boutiques pour reptiles divers rongeurs

  • Souris
    Rosée de souris : 1 à 2 g
    Blanchon de souris : 3 à 6 g
    Sauteuses : 7 à 15 g
    Souris adultes : 16 à 30 g et plus
  • Rats
    Rosée de rat : 4 à 10 g
    Blanchon de rat : 11 à 25 g
    Rat sevré : 25 à 50 g
    Petit rat : 50 à 90 g
    Rat moyen : 90 à 150 g
    Rats adultes : 150 à 450 g
  • Gerbilles : entre 30 et 80 g
  • Hamsters
    Russes : 30 à 40 g
    Syriens : 70 à 100 g
  • Cochons d’Inde : de 200 à 900 g
  • Lapin
    Lapereau : 200 à 500 g
    Adulte : 1 à 5 kg

 

Poissons sans thiaminase (ou faible teneur)
Les noms en couleurs sont ceux des poissons trouvés en France

Achigan à petite bouche (Micropterus dolomieu)
Achigan à grande bouche (Micropterus salmoides)
Acoupa (Cynoscion nothus)
Acoupa de sable (Cynoscion arenarius)
Aiguillat commun (Squalus acanthias)
Anguille d’Amérique (Anguilla rostrata)
Anguille d’Europe (Anguilla anguilla)
Anolis des plages (Synodus foetens)
Ayu (Plecoglossus altivelis)
Beauclaire, soleil (Heteropriacanthus cruentatus)
Bourrugue de crique, courbine (Menticirrhus americanus)
Brochet du Nord (Esox lucius)
Brosme (Brosme brosme)
Morue de l’Atlantique, cabillaud (Gadus morhua)
Chirurgien couronné (Acanthurus dussumieri)
Cisco, hareng de lac (Coregonus artedi)
Corrégone (Coregonus hoyi)
Crapet arlequin (Lepomis macrochirus)
Crapet de roche (Ambloplites rupestris)
Crapet soleil (Lepomis gibbosus)
Colin / Lieu noir (Pollachius)
Comète maquereau (Decapterus pinnulatus)
Doré jaune (Sander vitreus)
Églefin (Melanogrammus aeglefinus)
Éperlan, Étang (Hypomesus olidus)
Flétan de l’Atlantique (Hippoglossus hippoglossus)
Grand barracuda  (Sphyraena barracuda)
Grande sériole (Seriola dumerilii)
Grondin (Prionotus)
Kawakawa (Euthynnus affinis)
Limbert (Tautogolabrus adspersus)
Limande à queue jaune (Limanda ferruginea)
Lépisosté osseux (Lepisosteus osseus)
Machoiron chat (Ariopsis felis)
Makaire bleu (Makaira nigricans)
Maquereau, Atlantique (Scomber scombrus)
Marigane noire (Pomoxis nigromaculatus)

Merluche (Urophycis)
Merlu argenté (Merluccius bilinearis)
Mulet (Mugil)
Perchaude (Perca flavescens)
Perche commune (Perca fluviatilis)
Plie canadienne (Hippoglossoides platessoides)
Plie commune (Pleuronectes platessa)
Plie rouge (Pseudopleuronectes americanus)
Poisson sabre (Trichiurus lepturus)
Poisson-soldat de Berndt (Myripristis berndti)
Raie (Raja)
Saint Pierre (Centropristis striata)
Saumon, Atlantique (Salmo salar)
Saumon coho (Oncorhynchus kisutch)
Sébaste (Sebastes marinus)
Sélar queue jaune (Atule mate)
Sole commune (Solea solea)
Spare doré (Stenotomus chrysops)
Sprat, Européen (Sprattus sprattus)
Tambour brésilien, courbine Atlantique (Micropogonias undulates)
Tambour croca (Leiostomus xanthurus)
Tautoga (Tautoga onitis)
Tilapia (diverses espèces)
Truite commune européenne (Salmo trutta)
Truite grise, Touladi (Salvelinus namaycush)
Truite, arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss)

 

Poissons / crutacés / coquillages avec thiaminase
Les noms en couleurs sont ceux des poissons trouvés en France

Albacore (Neothunnus macropterus)
Alose à Gésier (Dorosoma cepedianum)
Amie chauve, poisson castor (Amia calva)
Anchois de Californie (Engraulis mordax)
Anchois grenadier (Coilia dussumieri)
Bar blanc (Morone chrysops)
Barbe tâcheté (Puntius sarana)
Barbotte brune (Ameiurus nebulosus)
Barbue des rivières (Ictalurus punctatus)
Barbure à 6 doigts (Polydactylus sexfilis)
Bonite à ventre rayé (Katsuwonus pelamis)
Brème commune (Abramis brama)
Buffle à grande bouche (Ictiobus cyprinellus)
Capucin à 3 selles, rouget à 3 bandes (Parupeneus multifasciatus)
Capucin à bande jaune (Mulloidichthys samoensis)
Carangue à grosse tête (Caranx ignobilis)
Carpe commune (Cyprinus carpio)
Chaboisseau à 4 cornes (Triglopsis quadricornis)
Coryphène, Mahi Mahi (Coryphaena hippurus)
Éperlan arc-en-ciel (Osmerus mordax)
Espadon (Xiphias gladius)
Gaspareau (Alosa pseudoharengus)
Grand corégone (Coregonus clupeaformis)
Hareng, Atlantique (Clupea harrengus)
Harengule jagane ou sardine écaillée (Harengula jaguana)
Homard d’Amérique (Homarus americanus)
Lamproie marine (Petromyzon marinus)
Lieu noir (espèce indéterminée)

Loche d’étang (Misgurnus)
Lotte (Lota lota)
Maquereau espagnol (Scomber japonicus)
Menhaden de l’Atlantique (Brevoortia tyrannus)
Méné émeraude (Notropis atherinoides)
Méné noir (Notropis hudsonius)
Menhaden du Golfe (Brevoortia patronus)
Menomini rond (Prosopium cylindraceum)
Meunier noir (Catostomus commersonii)
Moule de Méditerrannée (Mytilus galloprovincialis)
Mulet cabot, mulet à grosse tête (Mugil cephalus)
Murène ocellée (Gymnothorax ocellatus)
Palourde (Veneridae)
Pêche cavale (Selar crumenophthalmus)
Pétoncle géant (Placopecten grandis)
Piquitinga (Anchoa hepsetus)
Poisson banane (Albula vulpes)
Poisson-chat commun (Amieurus melas)
Poisson lait (Chanos chanos)
Poisson pavillon réticulé (Kuhlia sandvicensis)
Poisson perroquet (Scarus dubius)
Poisson rouge (Carassius auratus)
Rouget à bande jaune (Mulloidichthys auriflamma)
Sauteur sabre (Scomberoides lysan)
Stoneroller central (Campostoma anomalum)
Stromatée à fossette (Peprilus triacanthus)
Tête de boule, méné à tête de boule (Pimephales promelas)
Vivaneau blanc (Pristipomoides filamentosus)Vivaneau job (Aprion virescens)
Vivaneau rubis (Etelis carbunculus)

 

Enfin n’hésitez pas à parcourir les nombreux sites et groupe Facebook de serpents qui sont une mine d’informations sur les bonnes pratiques du maintient en captivité des serpents.

 

 

Plus d’infos

Activité thiaminase

Besoins nutritionnels des vison et ds renards (activité thiaminase des poissons)

Austin Turtle page

Aquarium Wiki

Les effets de la lumière UV sur le métabolisme du calcium chez les ball pythons (Python regius)

Effets du rayonnement ultraviolet sur les concentrations plasmatiques de 25-hydroxyvitamine D3 chez les serpents de maïs (Elaphe guttata).

Effets des ultraviolets B sur la morphologie de l’épiderme, l’excrétion, le peroxyde de lipide et les enzymes antioxydantes chez le serpent rattier de Cope (Elaphe taeniura).

Ici l’intervention d’une vétérinaire qui reprend les diverses études citées ci dessus

Moon et al 2019 Feeding In Vertebrates

 

Sites d’alimentation de rongeurs

Rodipet

Croc’Nac

FutterParadies

Mixerama

Die Nager Küche

 

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